nous couvrir du cilice et de la cendre, dompter notre corps et mortifier notre chair: «Souviens-toi, ô homme.» Convertissez-vous à moi dans le jeune, les pleurs et les gémissements; 2.

 Quelles figues? Les amères, très amères: [77] «Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière;» convertissez-vous à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les gémissements.

 Voici l'amertume: «Souviens-toi, ô homme;» dans le jeûne, les pleurs et les gémissements; mais voilà que la mort qui suit n'est plus amère: c'est la possession d'un trésor au Ciel.

 Dieu nous a donné l'Esprit de son Fils qui crie dans nos cœurs: Abba, Père! L'Esprit lui-même demande pour nous avec des gémissements inénarrables..

 L'homme, d'après Pline, ne connaît par nature que les gémissements.

 «Ce n'est pas que nous nous réjouissions de ses ignominies et de ses douleurs;» non, non, elles feront toujours la matière de nos gémissements et de nos larmes, mais nous sommes saisis de joie à la vue des admirables effets qu'a produits le sang précieux qui coule de ses plaies; nous bénissons mille et mille fois la tendre affection, l'amour ardent qu'il nous a témoigné en mourant sur la croix pour notre salut: «Non quod gaudeat de ejus vilitate et Passione, sed de ejus effectu affectuque, et amoris manifestatione.».